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30/06/2024

Alors que la BCE a procédé à sa première baisse de taux au début du mois, la volatilité a persisté en Europe sur fond d’aversion au risque politique après la dissolution en France de l’Assemblée nationale. Le 10 ans allemand a reculé de 16 pb à 2,51% alors que le spread OAT – Bund s’est écarté de 35 pb et a atteint 82 pb le 27 juin, un plus haut depuis 2012. Le 10 ans italien s’est également élargi de 26 pb à 157 pb. Aux Etats-Unis, le repli de l’inflation et les premiers signes de ralentissement économique laissent entrevoir aux investisseurs la possibilité d’une première baisse de taux en novembre. Le 10 ans américain a ainsi clôturé le mois en repli de 10 pb à 4,40%.
Les marchés ont enregistré une progression de 3.35% pour le MSCI World en euros. Aux Etats Unis, le dernier rapport sur la croissance du PIB au 1er trimestre est ressorti au dessus des attentes à +1.4% et reflète une révision à la hausse de l’investissement non résidentiel et des dépenses publiques. Les dépenses pour les biens durables, continuent de montrer des signes de faiblesse, tandis que l’inflation PCE core a ralenti en mai passant de 2.8% à 2.6%. L’activité reste toutefois solide, en témoigne le PMI Composite publié à 54.6, soit le plus haut niveau depuis plus de deux ans. En Europe, la BCE a baissé des taux directeurs de 25pb lors de la réunion de juin, mais a révisé ses prévisions d’inflation à la hausse pour 2025 (+0.20% à 2.2%). La BCE s’attends toujours à ce que les salaires se stabilisent et que la pression sous jacent sur les prix diminue. Malgré le risque politique lié à la dissolution de l’Assemblée Nationale en France, la volatilité implicite sur l’Eurostoxx50 n’a pas dépassé 20%, avant de retracer fortement vers 12%. Le Stoxx600 est en repli de 1.16% sur le mois, tandis que l’Eurostoxx50 recule de 1.74%. Sur les marchés US, l’élection présidentielle de novembre ne semble pas inquiéter les investisseurs, la volatilité implicite à 6 mois reste au plus bas depuis 2019 à 12.5%. Sur la période, les obligations convertibles européennes ont affiché une performance en ligne avec le Stoxx 600. Ce mois-ci était décevant pour le marché primaire européen, avec seulement deux nouvelles émissions : Schneider Electric 2031 pour 750 millions d’euros et Deutsche Beteiligungs 2030 pour 100 millions d’euros. On notera les sorties de Safran 0.875% 2027, Prysmian 0% 2026 et Schneider 0% 2026 avec un impact important sur le delta moyen des indices.Le portefeuille a bénéficié principalement de la sous-pondération en Delivery Hero et Nordex, tandis que nos surexpositions en BNP Paribas et Nexity ont pesé.