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31/05/2024

Après une performance négative en avril, les marchés ont repris leur marche en avant et terminent le mois de mai en hausse, l’Eurostoxx progresse fortement de +2,7% (d.n.r.). Les bonnes publications des entreprises et l’espoir d’une baisse rapide des taux en Europe ont nourri cette hausse. Toutes les classes d’actifs en ont profité avec une forte baisse de la volatilité. Au cours du mois, les indices américains ont battu des records, le Dow a franchi pour la première fois la barre des 40 000, le SP500 a battu un record à 5321,41 et le Nasdaq a dépassé les 17 000. L’Europe s’est également bien comportée, le Stoxx600 (d.n.r.) a battu son record à 570,46. La trajectoire des taux 10 ans a été volatile, après un repli sur la première moitié du mois en raison de la détérioration des données de croissance, les taux se sont ensuite nettement tendus après la publications de données supérieures aux attentes sur l’emploi et la confiance des entrepreneurs aux Etats-Unis. Mais la publication en toute fin de mois de statistiques de consommation en deçà du consensus et d’une révision en baisse du PIB pour le premier trimestre a inversé le mouvement. Au final, le taux à 10 ans américain a clôturé à 4,5%, en hausse de +0,04% d’un mois sur l’autre. En Allemagne, le Bund a progressé de +0,08% à 2,66%. Les chiffres d’inflation harmonisés pour la zone Euro ont accéléré à +2,8% en glissement annuel, au-dessus des attentes de +2,7% et après +2,4% en avril, mais les marchés anticipent toujours que la BCE réduise ses taux de 0,25% le 6 juin, ce chiffre d’inflation étant affecté par des évènements exceptionnels.
La rotation sectorielle a été très marquée avec un net avantage pour les secteurs cycliques, à l’image des matières premières (+5.3%) et de la construction (+5,1%), ainsi que des secteurs à duration longue comme les services publics (+4.2%) et l’immobilier (+3.8%). A l’opposé, les secteurs sensibles à la consommation des ménages ont globalement corrigé de leurs gains antérieurs, à l’image des loisirs-voyages (-5,5%), de l'automobile (-2,8%) et des biens et services de consommation (-1,7%). Par ailleurs, le secteur de l’énergie (-0,8%) faiblissait dans le sillage du tassement des prix du pétrole. Mais le phénomène le plus remarquable du mois, est à mettre au profit du segment des valeurs moyennes avec une progression (+3%) supérieure aux grandes capitalisations, après de longs mois de sous performance.
Au sein du portefeuille, les contributions les plus positives sur le mois proviennent du rebond d’Asml dans la technologie (+4.6%), d’Allianz (+5.9%), de Saint Gobain (+7.9%) et d’Unicredit (+5.2%) pour les grandes valeurs. Parmi les valeurs midcaps du portefeuille, les bonnes publications trimestrielles ont été saluées par de belles hausses sur Spie (+12.9%), Elis (+12.2%), Banca Generali (+8.8%) et Teleperformance (+26.6%) après une publication trimestrielle stable mais qui a satisfait le marché. En sens inverse, quelques valeurs ont fait l’objet de dégagements comme Cap Gemini (-4.7%), ainsi que Stellantis (-3.1%) et TotalEnergies (-2.3%), mais c’est essentiellement le segment du luxe qui a payé le plus lourd tribu à la baisse du fait d’un marché chinois moins dynamique qu’espéré en début d’année : Lvmh (-5.1%), Moncler (-2.7%) et Hermès (-2.4%).
Concernant les rares mouvements du mois au sein du portefeuille, quelques positions ont été renforcées comme Vonovia dans l’immobilier résidentiel en Allemagne, qui devrait progressivement profiter d’un environnement de taux d’intérêt à la baisse en Europe. A l’opposé, quelques allègements sur de fortes positions comme Lvmh et l’Oreal ont été engagés, ainsi que sur Sanofi dans le secteur pharmaceutique.