
Charles-Edouard Bilbault
Gestionnaire Actions Internationales
Les données macroéconomiques de février ont fait ressortir un niveau d’inflation plus élevé qu’anticipé avec, aux États-Unis, des chiffres relatifs au marché du travail et de ventes au détail supérieurs aux attentes du marché. La réouverture de l’économie chinoise post-Covid, conjuguée aux stimuli économiques latents de 2022, ont de nouveau contribuer à l’accélération de la croissance mondiale du M2 aux Etats-Unis et en Chine[1]. Dans ce contexte, un resserrement plus prononcé de la politique monétaire et un maintien de la posture hawkish[2] des banques centrales, révélateur de taux terminaux plus élevés pour une période prolongée, seront nécessaires pour garantir pleinement la stabilité des prix. Cette situation a entraîné une rebond des marchés d’actions sous l’effet d’une augmentation du coût du capital qui a naturellement pesé sur le sentiment général des investisseurs à l’égard des actifs risqués. Les supports d’investissement en actifs numériques ont subi une décollecte mineure de 6,8 millions de dollars, inversant légèrement la tendance de janvier qui avait enregistré 117 millions de dollars[3] de flux positifs nets.
Dans ce contexte, en février, le portefeuille affiche un rendement légèrement inférieur au mois précédent ainsi qu’une plus forte volatilité[4]. Les bénéfices du quatrième trimestre 2022 ont récompensé les sociétés ayant généré des résultats financiers supérieurs aux prévisions des analystes. Dans l’ensemble, les sociétés en portefeuille ont surpris positivement vis-à-vis de leurs profils de rentabilité grâce à une gestion rigoureuse des coûts, alors que nombre d’entre elles sont d’ores et déjà confrontées à un environnement de récession. Nous restons convaincus que l’année sera marquée par un effet de levier opérationnel positif pour de nombreuses sociétés de croissance. Ces dernières ont effectivement opéré une réévaluation pertinente de leurs multiples de valorisation en 2022, sont entrées dans un cycle de révision à la baisse des bénéfices préalablement à l’économie globale et, plus important encore, ont ajusté en conséquence leurs stratégies d’entreprise avec des dépenses plus raisonnables. Nous avons continué à gérer activement notre exposition actions en allégeant les titres ayant affiché les meilleures performances afin de consolider certaines de nos principales positions après publication de leurs résultats. À fin février, notre exposition actions s’élevait à 97,9 %[5].
Hormis cette volatilité de marchés, l’adoption de la technologie blockchain s’est poursuivie en février. Paris a accueilli plus de 10 000 participants[6] lors de la seconde édition de l’événement NFT Paris organisée au Grand Palais Ephémère. Les visiteurs ont pu admirer des expositions d'art numérique, notamment d'art génératif exposé sur la scène principale. Ils ont également pu assister à des tables rondes en présence de représentants de grandes entreprises mondiales de la consommation, comme Chanel et Shopify, qui ont évoqué leurs stratégies Web3 et leur manière de les utiliser pour améliorer l'engagement et l'expérience des clients.
Les annonces d'innovations fondées sur la technologie blockchain publiées par de grandes entreprises issues de divers secteurs de l'économie se sont poursuivies avec des cas concrets d'utilisation. En synthèse :