Andréa Sekularac
Chargée d'affaires Investissements Durables
Pour la seconde année consécutive, Positive Planet, une ONG dont la mission est de favoriser l’inclusion économique à travers l’entrepreneuriat positif organise un classement des 35 jeunes Leaders positifs de moins de 35 ans en partenariat avec le journal Les Echos. Ce dernier réuni des entrepreneurs, fondateurs d’associations, influenceurs, activistes et cadres d’entreprises de moins de 35 ans, dont le dénominateur commun est d’agir et de proposer des solutions à fort impact social, environnemental ou sociétal, et d’inspirer les générations futures.
J’ai rejoint Asset Management Europe en 2016 dans l’équipe Product Management. J’ai ensuite intégré l’équipe de Solutions d'Investissement et, depuis 2020, j’occupe le poste de chargée d’affaires Investissements Durables au sein de l'équipe ESG et Analyse financière.
Ma réponse risque de ressembler à celle d’une candidate de télécrochet mais, en réalité, c’est une collègue qui a proposé ma candidature. Elle m’a demandé si elle pouvait citer mon nom et je me suis dit, pourquoi pas, sans réellement penser qu’il y aurait une suite. Je connaissais déjà l’initiative et j’avais eu l’occasion de voir le classement de l’année passée. Je n’aurais pas osé y aller de moi-même, je suis donc très reconnaissante à son égard.
Au sein de l’équipe ESG et analyse financière, je participe à la définition des processus d’investissement et, en particulier, à l’identification des outils pour limiter nos impacts négatifs. J’accompagne le déploiement opérationnel des solutions que nous développons, en contribuant aux échanges que cela suscite avec les entreprises de nos univers d’investissement. En parallèle, je cherche à construire des processus de sélection permettant d’identifier les acteurs présentant le meilleur potentiel durable sur des thématiques prioritaires, comme le Net Zero ou encore la diversité et l’inclusion professionnelle. La prise en compte de ces aspects a transformé le métier de gérant et repose, en grande partie, sur la capacité de l’ensemble des équipes à intégrer cette évolution. Une des facettes de mon métier que j’apprécie particulièrement est d’ailleurs de les embarquer dans cette voie. Modifier notre façon de faire de la finance et de concevoir chacun de nos métiers constitue, à mon sens, l’impact positif le plus durable.
Bien que l’on identifie parfois la finance comme une industrie relativement figée et ancrée dans ses certitudes, je m’aperçois que l’on peut toujours faire bouger les lignes. Cela ne se fait pas en un claquement de doigt, mais une fois la dynamique lancée, de nombreuses perspectives s’ouvrent. Nos métiers ont énormément évolué au cours des dernières années. Ce que certains voyait comme des contraintes supplémentaires, est désormais considéré comme une évolution logique liée à des enjeux sociétaux majeurs. À titre personnel, je suis assez fière de l’expertise « Net Zero » que nous avons lancé il y a trois ans. Son approche innovante et différenciante porte ses fruits grâce à l’implication totale de chaque contributeur.
Au cours de la dernière décennie et à travers différentes initiatives, le secteur de la finance a été majoritairement mobilisé en faveur de la thématique climatique. Les enjeux sociaux ont pâti d’une certaine « hiérarchisation de l’urgence ». Mon principal challenge lors des prochaines années portera sur la prise en considération des facteurs sociaux dans l’analyse des entreprises afin que ce facteur de risque soit intégré au mieux dans les prix de marché, comme c’est désormais le cas des risques climatiques.
Très agréablement surprise. J’ai mis un peu de temps a réalisé ce que cela impliquait. Cette reconnaissance donne encore un peu plus de sens à ce que je fais au quotidien. D’un autre côté, je ressens presque une pression supplémentaire, j’ai le sentiment de porter davantage de responsabilité désormais même si, fondamentalement, cela ne changera pas ma manière de travailler. C’est surtout extrêmement gratifiant car cela valorise notre volonté de développer des solutions en faveur d’une finance durable. Même si je suis citée à titre personnel, c’est la reconnaissance très appréciable du travail d’une équipe mais également de l’implication de toute une entreprise et notamment de notre top management.
Via R&Co4Generations, j’ai pu participer au programme de mentorship avec la fondation Marcel-Bleustein-Blanchet pour la vocation auprès d’une jeune femme qui souhaite s’épanouir dans le monde de la régulation bancaire et financière. J’ai également participé à plusieurs initiatives (Sport en Ville et Moi dans 10 ans) et rencontré des étudiants en masters afin de leur faire découvrir mon métier et les sensibiliser eux enjeux du développement durable pour que ces problématiques puissent faire partie de leurs réflexions professionnelles et quotidiennes. La jeunesse est un thème qui me tient à cœur car particulièrement sujet aux inégalités et, dans un monde du travail remis en question par la quête de sens et d’épanouissement, devenir un adulte accompli professionnellement est une pression parfois lourde à porter. À travers mon métier, j’ai envie de démontrer que tout est possible, notamment avoir un impact positif dans la sphère financière, du moment que l’on se mobilise et que l’on propose des solutions.
Retrouvez l’intégralité du classement sur le site des Echos.